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Petit blog sans prétention où je parle de mes lectures.

La trilogie des fils Kirishima

Cet article contient des spoilers donc si vous n’avez pas encore lu les livres, c’est à vos risques et périls. Par ailleurs,  ces livres comportent des scènes osées donc ils sont déconseillés au moins de 18 ans.

 

« À tous les amoureux de la poésie et de la délicatesse des mots, ne lisez jamais ce livre. »

 

Résumé

Tome 1 : Ayato

C’est le fils aîné de la star internationale du rock Take Kirishima, leader du groupe Fuck Off. Il est mannequin, féru de mode mais surtout de lui-même.
Son credo : « Les gens avec qui je baise sont comme la mode : vite dépassés. »

Une seule personne trouve grâce à ses yeux, Jamie mais ce dernier va se marier dans six mois. Gâcher un mariage, rendre les futurs mariés malheureux… tout ça lui est bien égal, tant qu’il récupère ce qui est à lui.
 

 

Tome 2 : Kei

C’est le deuxième fils de cette tribu. C’est un musicien de génie ayant l’oreille absolue, capable de jouer de tous les instruments mais il est également exigeant limite insupportable, vulgaire, sans filtre, incapable de politesse et de douceur.
Son credo : « La plupart des gens sont à l’image des partitions bas de gamme : horripilants, prévisibles, insipides. Je préfère être seul que devoir supporter leur musique de merde. »

 

Après un énième renvoie, le conservatoire de Bordeaux est sa dernière chance. Là, il tombe sur le charme d’une pianiste mais autant il est un génie musicalement parlé autant il n’en est rien avec les femmes. Pour Kei, ce n’est que le début des difficultés mais également l’opportunité d’une alliance inattendue avec une amie d’enfance.

 

 

Tome 3 : Hiro

Et enfin le dernier né de la famille Kirishima. C’est un écrivain et homme d’affaires, surdoué et manipulateur.
Son credo : « les femmes sont comme les romans qui ornent ma bibliothèque : elles ne comblent le vide que durant un temps déterminé. »

Il vit une existence tranquille avec ses deux petites amies (avec des prénoms proches Lina et Lisa mais aux caractères bien différents.)
Néanmoins tout change lors d’une croisière festive dédiée aux Fuck Off et à leurs proches. Il se retrouve soudain confronté aux deux femmes qu’il espérait ne plus jamais revoir : la première est la seule qu’il n’ait jamais aimée et qui n’a cessé de piétiner son cœur ; la seconde est une histoire résultant d’une triste nuit d’ivresse. Sur un bateau, la fuite est impossible.


 

Informations pratiques

Tome 1 : Ayato

  • Paru le 12 juin 2021 aux éditions Independently published
  • 599 pages
  • Il est disponible en relié, en epub et au livre audio.

 

Tome 2 : Kei

  • Paru le 27 juillet 2021 aux éditions Independently published
  • 524 pages
  • Il est disponible en relié, en epub et au livre audio.

 

Tome 3 : Hiro

  • Paru le 06 octobre 2021 aux éditions Independently published
  • 549 pages
  • Il est disponible en relié, en epub et au livre audio.

 

Biographie courte de de l’auteure

Vous pouvez voir cette biographie dans mon article « « presentation»

Mon avis

 

La plume d’Ena L est toujours aussi fluide et agréable à lire. On passe vraiment par tous les émotions en lisant ses livres, du dégout, de la joie, de l’excitation, de la tristesse etc. Nous vivons l’histoire en même temps que les personnages ce qui montre bien la puissance d’écriture d’Ena L. Et que dire des notes de bas de pages qui sont purement et simplement des pépites !

L’art de se compliquer la vie, j’ai commencé par Kei que j’ai adoré alors j’ai voulu connaitre l’histoire de ses parents donc j’ai lu « not a f**** romance » ( il fera l’objet d’un article) puis je suis revenue pour lire « Hiro » et « Ayato ».  J’adore l’alternance des points de vue, cela permet de mieux comprendre la psychologie des personnages. C’est ce qui manque un peu dans « not a f**** romance » mais l’auteure a promis un livre du point de vue de Take que j’ai trop hâte de lire.

Je vais surtout m’attarder sur Kei et Hiro car j’avoue que je n’apprécie pas trop la personnalité d’Ayato ( désolée pour les fans incontestables d’Ayato mais dites-vous qu’il s’en fout de mon avis !). De plus, je ne vais parler que des personnages principaux car les autres auront droit à leur livre donc à un petit article.

 

Les personnages

Souvent on pense que les « bad boys » sont des personnes sûres d’elles car elles peuvent exprimer leur désir en envoyant « chier » les autres, elles font ce que tout le monde rêve de faire parfois mais ce n’est pas toujours le cas.

Bien sûr derrière chaque « bad boy », il n’y a pas un être torturé qui n’attend que nous pour guérir ( le syndrome de la sauveuse qui peut être dévastateur) Dans ces livres, ce que j’apprécie, c’est le caractère réaliste. La preuve :  même avec de l’amour, les personnages masculins gardent leur caractère. Ils ne changent pas de caractère comme dans la plupart des histoires d’amour, ils restent eux-mêmes car ils ont trouvé la personne qui leur correspondait.

Il en va de même pour les femmes, elles ne changent pas, elles restent elles-mêmes. La relation peut sembler toxique mais non car les deux personnes se correspondent. Mya et Charlotte ne sont pas dans une relation toxique car elles n’ont pas changé pour Kei et Hiro, elles sont restées elles-mêmes. Elles acceptent leur partenaire comme eux les acceptent comme elles sont.

J’avoue pour ma part j’aurais déjà abandonné la partie ( encore plus avec Take) et du coup, voir comment elles continuent à les aimer sans devenir ( j’allais utiliser le mot « groupie » mais cela ne fonctionne pas lol) ; elles continuent à les aimer sans changer de personnalité pour qu’ils les aiment, ça c’est magnifique et montre une relation saine. Elles sont des femmes fortes ( oui même Charlotte ! ) qui ont trouvé ( je n’aime pas le mot « âme sœur » que je trouve un peu gnian-gnian) un homme à leur hauteur et inversement. Bon je vais arrêter là pour le côté psychologique.

 

Kei : j’admets qu’au début j’ai eu du mal avec sa grossièreté, un petit côté enfant pourri gâté ( rien en comparaison d’Ayato ; d’accord j’arrête avec Ayato). « Kei est mon petit frère, on a deux ans d’écart. Si on se ressemble un peu physiquement (certaines personnes, avec de la merde dans les yeux, osent dire que nous sommes des photocopies !), on n’a pas du tout le même tempérament. Vous voyez les Gremlins ? Ces bestioles qu’il ne faut pas nourrir après minuit sous peine de les regarder se transformer en monstres ? Eh bien Kei c’est ça. Sauf que c’est constamment. Il passe son temps à casser les couilles, bouder et gueuler. »[1]

 

J’ai bien aimé le fait que son génie musical n’excuse pas tout ainsi que sa famille célèbre.

 C’est celui qui ressemble le plus à son père (la musique, le comportement sauf envers les femmes où Kei est l’opposé de son père dans ce domaine) et qui lui voue un culte « Tu trembles, trou du cul, va enfiler un pull ! grogne Kei.

Je pousse un long soupir.

— Tu n’as pas une statue de notre père à vénérer ?

— Va te faire ! »[2]

 

Je trouve que c’est le plus complexe des fils Kirishima. Son évolution est progressive dans son tome et il continue dans le tome d’Hiro.

Dans le tome d’Ayato, on avait déjà des brides de sa relation avec ses frères et c’est d’autant plus présent dans le tome d’Hiro. C’est un homme dévoué à sa famille et à ses amis: la façon dont il prend soin de ses frères depuis tout petit « À la base, j’ai accepté le deal pour la protéger de ce mec, comme j’ai protégé Aaron à l’école primaire quand il se faisait harceler, tout comme j’ai veillé sur Hiro, de loin, sans qu’il soit au courant, et comme j’ai combattu tous ceux qui traitaient Ayato de pédale. »[3]

 

Et par des démonstrations discrètes, on peut également constater son attachement à Mya « Kei a vraiment fait des progrès de comportement à son contact, mais uniquement à son contact malheureusement. »[4]

 

On peut penser que sa façon de traiter les femmes est aux antipodes de sa façon d’être mais il n’est que le reflet de sa nature profonde. Il respecte beaucoup plus les femmes que ses frères. Il est dans son univers et parfois cela entre en collision avec le nôtre. « Je supporte mal l’autorité en général. Je ne comprends pas pourquoi je devrais me plier à des règles qui ne me conviennent pas, surtout si elles sont dictées par des personnes que je ne respecte pas.

Tout petit déjà, je ne me sentais pas à ma place au milieu des autres. Je n’aspirais qu’à la tranquillité et la solitude quand tout le monde s’échinait à vouloir me faire entrer dans les rangs et à me faire participer à la vie de la classe. À l'école élémentaire, les enseignantes répétaient à mes parents : « il doit se sociabiliser, il doit se faire des amis, il doit s’adapter comme les autres ». Et si moi, je ne souhaitais pas être comme les autres ? Et si moi, je ne pouvais juste pas ? En quoi c’était si grave que je ne parle pas aux autres élèves ? En quoi c’était important que je me fonde dans le brouhaha ? »[5]

 

 

Mya : dès le début, j’ai eu un coup de cœur amical pour elle. Elle est l’amie que tout le monde rêve.

J’adore son côté solaire, pétillant , arc-en ciel comme sa mèche mais aussi sa force et sa volonté. Dans le tome de Kei, elle est encore jeune 20 ans mais elle sait ce qu’elle veut. C’est une grande sportive.

Elle aussi comme Kei est dévouée à sas famille et à ses amis « « Kei et elle se ressemblent plus qu’ils ne l’imaginent sûrement. Ils sont là à prendre soin de nous avant eux-mêmes, à ignorer leurs propres blessures pour secourir les nôtres… »[6]

J’adore son sens de l’humour et sa façon de prendre la vie du bon côté.

« — Coquelicot assurances, que puis-je faire pour vous ?

— Mon van est tombé en panne, répète Mya, très patiemment. À sa place, j’aurais déjà insulté tout le monde et j’aurais probablement jeté mon téléphone sous une bagnole.

— Je vois, répond la personne. C’est embêtant.

Non sans déconner ?

— Merci de compatir, dit Mya.

— Où êtes-vous exactement ?

— Eh bien… nous sommes sur un chemin entre Lacanau et Bordeaux, il y a un panneau publicitaire pour Contrex à dix mètres, avec un tag : « Lulu je te baise ».

Je fusille Mya du regard et lui chuchote de donner le nom de la putain de départementale.

— Oui, je vois tout à fait, répond l’interlocuteur.

Quoiiiiii ??!!!

— Vous avez essayé de démarrer votre véhicule ? ajoute-t-il. »[7]

 

 

Hiro : voilà ce qu’il résume le mieux, les trois frères « Ouais, il a vraiment un caractère de merde. Pas étonnant que Kei soit aussi compliqué, qu’Ayato soit aussi égocentrique, et moi aussi paumé entre eux tous. »[8]

Il peut sembler plus effacé, plus fragile que les autres mais lui aussi, il est paumé et être à l’ombre de son père et de ses frères ce n’est pas évident.

Il est plus discret que les autres mais il a une belle amitié avec Aaron et Mya : « Aaron, Mya et moi formons un trio d’amis fidèles. Nous n’avons pas le même âge ni les mêmes caractères, mais ça a toujours fonctionné nous trois ensemble, allez savoir pourquoi. »[9]

J’aime sa complicité avec sa mère, ce qui est souvent le cas quand on est le benjamin d’une famille.

 

 

Charlotte aka le « petit champignon » : je sais que beaucoup ne l’aime pas mais pour moi elle est plus complexe qu’elle n’y parait. Elle n’est pas parfaite, elle est comme nous.

Je me suis sentie proche d’elle par sa simplicité. On peut comprendre son attitude, franchement entre nous qui n’aurait pas profiter de la situation lors de sa première rencontre avec Hiro ? Après lui dire la vérité, n’est pas chose aisée. Je la comprends tellement, elle représente la fan qui est en chacun ou chacune de nous.

Elle a un côté touchant et drôle « On est une dizaine, on se connait depuis longtemps. On a toutes la même passion, les F… (Elle s’arrête net.) Les feuilles mortes.

Cette fois, c’est à moi d’être stupéfait.

— Les feuilles mortes ?

— Oui oui, euh… on fait des herbiers, on se balade en forêt, on compare nos feuilles… c’est… sympa.

Franchement, je suis dubitatif quant à cette passion. »[10]

 

 

L’histoire

Tome Kei : l’histoire est très sympa et très fluide. J’ai bien aimé la fausse piste de départ. On suit l’histoire de deux potes, les hauts et les bas. Certes on a envie de savoir comment ils vont venir ensemble mais je trouve que de connaitre la personnalité de Mya et de Kei est encore plus intéressant. A la fin du livre, on est triste de les quitter ou alors je me suis trop plongée dans l’histoire.  

De plus, cela m’a permis de découvrir une région française que je ne connaissais pas, Bordeaux et les alentours ainsi que quelques expressions.

 

Tome Hiro : alors là je suis mitigée autant la première partie est bien ainsi que la dernière mais j’avoue que toute la partie sur l’accident de bateau et le vieil homme sur son île, ne sont pas très crédibles.

Pour mon plus grand plaisir, ce tome permet également de continuer à suivre les histoires de Ayato et Jamie et de Kei et Mya. Mais dans un même temps, je trouve que du coup les caractères des deux protagonistes ne sont assez développés. En effet, face à ses frères, Hiro s’efface un peu alors qu’il a beaucoup à offrir.

Limite un tome où en retrouve les trois frères après un tome uniquement sur Hiro ne m’aurait pas choqué.

 

D’ailleurs maintenant que l’on connait l’histoire des trois frères, l’histoire des parents ( pour l’instant du point de vue d’Aly mais bientôt de Take), on sent un petit vide. On veut savoir ce qu’il se passe après. Certes c’est toujours un plaisir de découvrir comment les couples se forment mais la vie après peut tout aussi être palpitante et surtout avec ces trois gaillards.

 

Scènes préférées

Alors là, c’est la partie la plus difficile

Tome Kei :

    • La scène du van : tellement romantique.

 

    • La scène où Kei « essaye d’aider » Mya avec son traumatisme de l’eau : à la fois on retrouve le côte dur de Kei mais aussi une part de fragilité.

 

    • Et bien sûr la scène de fin à l’hôtel : la température augmente d’un cran mais avec Mia à l’érotisme de la scène s’ajoute le rire, l’appel à la réception est juste hilarant.

 

Tome Hiro :

  • La scène du mariage d’Ylenna : les deux points de vue sont juste excellents.

 

  • La scène de combat entre Ylenna et Charlotte : alors là j’étais team Charlotte. Bon même si celle est un peu bizarre parfois, elle représente nos complexes et on peut la comprendre et la répartie sur son cousin juste génial.

 

  • La scène de jalousie d’Hiro : enfin on voit un peu qu’il s’intéresse à elle.

 

  •  La scène entre Aly et Charlotte : cette scène est très courte mais tellement mignonne

 

  • Et bien sûr la scène de fin entre Take, Aly, Hiro et Charlotte : l’apothéose : la pauvre Charlotte face à Take, la réaction d’Hiro est son sarcasme, la petite Charlotte sur ton nuage et Aly fidèle à elle-même.

 

De manière général, j’adore les épilogues d’Ena L ( sauf un mais c’était un mais il n’était pas réel, vous voyez duquel je parle ?) . Elle termine toujours de manière grandiose.

Bon, je vais arrêter là, je pourrais encore en parler pendant des heures mais je risque de perdre quelques lecteurs ou lectrices.

J’adorerais partager avec vous vos impressions, n’hésitez pas à laisser un petit commentaire.

 

[1] Tome Ayato

[2] Tome Hiro

[3] Tome Kei

[4] Tome Hiro

[5] Tome Kei

[6] Tome Hiro

[7] Tome Kei

[8] Tome Hiro

[9] Tome Hiro

[10] Tome Hiro

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